Après un accueil par Christophe David, directeur exécutif de l’ISARA, et quelques mots d’introduction de Bruno Charles, vice-président en charge de la politique agricole de la métropole de Lyon, les interventions de la table ronde ont montré que le PAEC était bien l’occasion de mettre en synergie l’ensemble des initiatives au service de l’agroécologie sur le territoire :
- Yannick Prébay, directeur de la délégation Rhône-Alpes de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse a insisté sur la nécessité de reconquérir la qualité des nappes phréatiques principalement pour les nitrates et des eaux superficielles pour les pesticides,
- Stéphane Peillet, vice-président de la chambre d’agriculture du Rhône, a rappelé l’importance de cette démarche, tout en soulignant la rigidité des cahiers des charges européens et la nécessité de travailler sur des mesures innovantes,
- François Cholat, directeur de la maison François Cholat, a présenté comment son projet d’entreprise s’appuyant sur des filières locales de qualité s’articulait avec la stratégie sur les captages de l’est lyonnais,
- Max Vincent, président du Syndicat Mixte des Monts d’Or, a souligné combien le projet de PAEC avait su s’adapter aux politiques anciennes menées sur le territoire par l’intermédiaire des conventions d’entretien de l’espace initiées en 1992,
- Gérard Plassard, vice-président de la fédération départementale des chasseurs du Rhône et de la métropole de Lyon, a rappelé l’importance d’actions comme le développement des couverts d’intérêts faunistiques et floristiques pour la faune sauvage,
- Hugues Mouret, directeur de l’Association Arthropologia nous a rappelé l’importance des infrastructures agroécologiques dans les écosystèmes agricoles.
Le PAEC est un cadre pour une démarche globale en faveur de l’agroécologie sur le territoire
Chacun des partenaires pourra contribuer, en fonction de ses préoccupations à ce projet qui vise aussi bien l’amélioration de la qualité de l’eau (avec des obligations de résultats à atteindre sur les pesticides comme sur les nitrates) que la préservation de la biodiversité, et des corridors écologiques.
Si l’ensemble des partenaires est d’accord pour dire que les règles européennes sont très contraignantes, et pas forcément simples à comprendre, tous auront à cœur de les adapter au maximum et au mieux au territoire.
Le PAEC est un cadre, une première étape pour une démarche globale en faveur de l’agroécologie et, dans la mesure du possible, nous travaillons à mettre en place une politique en accord avec les spécificités de notre territoire. La commission permanente de la métropole a ainsi voté un ambitieux travail sur les mesures innovantes en partenariat avec la chambre d’agriculture.
Des diagnostics complets et gratuits pour les agriculteurs
De plus, dans un contexte difficile pour les agriculteurs, Bruno Charles a réellement souhaité que ce projet prenne en compte la réalité économique de nos exploitations. C’est pourquoi, avant tout engagement des agriculteurs en faveur de l’environnement, un diagnostic complet, et gratuit, est proposé aux agriculteurs. Il doit permettre d’identifier les points à améliorer, de définir les marges de progrès et d’évolution de l’exploitation, de déterminer un plan d’actions adaptée à la réalité de l’exploitation.
Un des éléments de la complexité du dossier est justement lié au fait que les partenaires ont fait le choix de na pas bousculer les habitudes des agriculteurs : chaque agriculteur pourra solliciter son conseiller habituel pour réaliser ce diagnostic. Ce sont donc 6 opérateurs qui pourront faire les diagnostics -au choix de l’agriculteur- et aussi pourront aussi l’accompagner dans la durée. D’où l’intégration de la maison Cholat, de Terres d’Alliance, de la Dauphinoise, des établissements Bernard, aux côtés de la Chambre d’agriculture et de l’ARDAB.
Autre particularité de ce projet, c’est la volonté commune de travailler aussi sur le secteur de l’arboriculture et de l’élevage. Il a beaucoup été question de la plaine de l’est, des céréaliers, mais l’arboriculture est également partie prenante dans le dispositif. Certaines mesures « phyto » de réduction des produits phytosanitaires sont applicables en arboriculture. Pour ce qui concerne l’élevage, ce sont plutôt des mesures liées à la gestion et au maintien des prairies qui leur sont dédiées.
26 partenaires coopérant en faveur d’un projet commun, c’est unique en Rhône Alpes !
Ce projet doit conduire à une amélioration de la qualité de l’eau, qu’elle soit dans les rivières ou dans les nappes et une amélioration de la biodiversité du territoire. Ceci n’aboutira pas sans le concours et la participation des agriculteurs, et tous ensemble, chaque partenaire a fait de son mieux pour tenir compte des préoccupations de chacun, pour adapter le dispositif aux spécificités de l’agglomération lyonnaise. Ce projet, au-delà des mesures agro-environnementales qui seront contractualisées par les agriculteurs, doit nous permettre d’accompagner dans la durée les agriculteurs qui ont le souci d’une production de qualité. Pour Bruno Charles, ce projet a déjà une belle réussite à son actif : rassembler 26 partenaires.