Profil socio-économique des agriculteurs dans la métropole de Lyon

Afin d’élaborer sa nouvelle politique agricole, la métropole de Lyon a commandé à l’agence d’urbanisme une étude pour mieux connaitre les agriculteurs de son territoire. Un volet économique réalisé en partenariat avec CerFrance permet de faire un état des lieux des filières les plus performantes et celles qui rencontrent le plus de difficultés. Le deuxième volet sociologique s’appuie sur une enquête auprès de 50 agriculteurs pour comprendre les enjeux autour de leur vie sociale, de leur manière de s’informer et de se former et bien d’autres enjeux auxquels fait face la profession en milieu périurbain.

Au niveau économique, l’étude des données de CERFRANCE révèle des écarts importants entre les résultats économiques des exploitations arboricoles maraîchères et horticoles, qui sont les plus performantes grâce à la vente directe notamment, et les exploitations céréalières, dont le modèle économique semble s’essouffler. Les céréaliers qui développent une stratégie de diversification (développement d’un atelier de maraichage, des circuits courts, labellisation…) sont ceux qui s’en sortent le mieux.

L’étude sociologique, réalisée par l’agence UrbaLyon met en lumière une grande diversité de profils, de situations, de postures et d’attentes. Plusieurs enseignements se dégagent toutefois. Les exploitants enquêtés disposent, dans leur grande majorité, d’une vie sociale relativement riche. Quelles que soient la nature de leur activité, la taille de leur exploitation ou leur ancienneté, ils sont pour la plupart en contact régulier avec un nombre significatif d’interlocuteurs. Ils s’informent et se forment par ailleurs activement et de façon autonome et volontariste sur différents sujets. Dans tous ces domaines, ils mobilisent des outils et des méthodes variés mais accordent néanmoins une place importante – souvent prépondérante – aux relations humaines et aux contacts directs. Ne rencontrant pas de problèmes majeurs dans ces domaines, pour eux, le véritable enjeu est la reconnaissance de leur métier : être connus et compris, tant des décideurs politiques que des techniciens et de la population.

L’intégralité de l’étude est consultable ici :