Des rouleaux pour gérer les couverts végétaux

Qu’ils soient réglementaires ou pas, les couverts végétaux posent toujours la même question : comment les gérer pour implanter la culture suivante ?

En conventionnel, la réponse reste encore assez souvent chimique. En effet, elle reste celle présentant les plus bas coûts pour une efficacité reconnue. Cependant, depuis plusieurs années, la réponse mécanique se développe au travers de rouleaux de plus en plus convaincants.

Ces derniers représentent des substituts concrets au désherbage chimique des couverts. Le choix du rouleau doit se faire selon certains critères :

  • la forme des lames (droites ou hélicoïdales) ;
  • le poids du rouleau ;
  • la possibilité de le lester ou non avec un remplissage à eau.

En effet, l’action du rouleau dépendra de ces critères :

  • pour ce qui est de la forme des lames :
    • un cylindre sur lequel sont soudées des lames hélicoïdales (type rouleau faca) permettra d’écraser le couvert (sans le mulcher), de le blesser, et ainsi stopper la montée de sève dans le végétal, créant un paillage ;
    • des lames, droites ou hélicoïdales, disposées en cylindre, permettront de hacher le couvert, créant un mulch ;
  • pour ce qui est du poids, plus le rouleau est lourd plus son impact sur couvert est important. La forme hélicoïdale des lames permet notamment de concentrer le poids du rouleaux pour un effet accentué.

Mais attention, la réussite de la destruction du couvert dépend avant tout de la date de destruction !

La plupart des rouleaux peuvent s’utiliser seuls ou en combiné avec le semoir (de semis direct) s’ils sont montés sur le relevage avant. Cela permet de ne réaliser qu’un seul passage ce qui impacte moins le sol (tassement) et permet d’économiser du carburant. Néanmoins, la vitesse de travail idéale pour les rouleaux n’est pas toujours la même que pour le semoir, de même pour la date d’intervention.

De plus, en laissant un paillage ou un mulch au sol, ils permettent de limiter la levée des adventices en les laissant à l’ombre mais surtout de préserver la vie du sol (fertilité biologique du sol) et conserver l’humidité.

Ce matériel permet de contribuer à la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et au travail du sol. Il convient aussi bien aux systèmes en en agriculture conventionnelle qu’aux systèmes en agriculture biologique et/ou de conservation des sols. On estime à 30% l’économie d’énergie par rapport à un broyage.

Preuve que les couverts et leur gestion sans herbicides intéresse de près le monde agricole, récemment, un nouveau type de rouleau a été développé. Le cylindre n’est plus d’un seul tenant, il est découpé en plusieurs petits rouleaux, disposés sur le même axe mais indépendants les uns des autres et suspendus au châssis par des lames ressort. Cela lui permet de s’adapter au terrain, notamment à la présence de cailloux.

Ces rouleaux existent pour les systèmes de viticulture et d’arboriculture et seront bientôt disponible pour les systèmes de grandes cultures !